Résumé de l’atelier du vendredi
« Le travail mis au travail : façons de faire et effets »
animé par Viviane Folcher et Stéphane Balas
Le sous-titre de l’atelier était « Quand on met le travail au travail, comment s’y prend on et avec quels effets ? »… tout un programme.
L’atelier a réuni entre cinq et huit personnes, lors de ses trois temps qui ont constitué des « répétitions sans répétition » tant le déroulement à toujours, à partir d’une trame commune, dérivé vers de l’inédit.
Rapide descriptif factuel
Les deux animateurs ont fait le pari de construire l’atelier, d’une part sur la base d’une présentation d’un exemple d’intervention sur le travail puis d’un partage collectif de « ce que cela fait de travailler sur le travail » et d’autre part de baser cette présentation d’intervention sur une trame commune :
La première session a permis de travailler à partir de l’exemple d’une intervention dans l’industrie qui visait un accompagnement de l’innovation à partir d’une mise au travail des usages. Ces usages ont ensuite été un objet commun de réflexion avec les participants de l’atelier.
Les sessions deux et trois ont été l’occasion de revenir sur une intervention avec des masseurs-kinésithérapeutes, dont le travail est mis au travail en vue de construire un référentiel de formation. Finalement, ce qui fait référence chez ces professionnels, c’est les « irrésolus » spécifiques de leur métier. Le second temps de l’atelier permet au groupe d’expérimenter la méthode de « l’instruction au sosie » qui constitue un outil très puissant de mise au travail de son travail.
Quelques points remarquables
Un éprouvé sensible
Le pari de faire l’expérience, collectivement, de ce que cela fait de travailler sur le travail, est sans doute en partie réussi. La dynamique dans les trois sessions est forte, les débats passionnés et le temps immanquablement trop court. Le « travail au carré » ne fait pas que se réfléchir, il se ressent par des émotions de surprise, d’étonnement, de vertige, d’euphorie, de mise en défaut…
Un langage commun
On a fait le pari, entre chercheurs de disciplines différentes (Ergonomie et sciences de l’éducation) de tenter de parler une même langue. C’est pourquoi nous nous sommes astreints à une trame d’exposé commun. On peut remarquer que cet effort a eu un effet inattendu : favoriser aussi les échanges dans le groupe, sans contrainte liée aux termes mobilisés.
L’apport des néo-Itmd
Peut-être parce que l’atelier se voulait ouvert et collaboratif, ou parce que le « recrutement » fut minutieux, mais on a remarqué l’apport des personnes pour qui les rencontres étaient une « première visite » à ITMD. Ils ont apporté ce regard distancié et en même temps une posture active qui apporte un souffle à nos travaux.
Des envies de suites
Dès la fin de l’atelier, nous avons eu des envies de suites. Refaire des rencontres l’année prochaine, conduire à nouveau des ateliers de ce type, écrire ensemble pour supporter notre réflexion… Stimulant.